C’est un préjugé qui a la vie dure: les voitures électriques seraient trop chères et seuls des cadres supérieurs pourraient se permettre d’en acheter une. La réalité est toutefois bien différente et Volkswagen y a largement contribué. Le développement de la plateforme modulaire d’électrification (MEB) et l’introduction de la famille ID. ont rendu l’électromobilité accessible à tous. 

Dans le cas des deux premiers modèles de la famille ID., l’ID.3 et l’ID.4, les coûts d’achat sont encore légèrement supérieurs à ceux d’une voiture dotée d’un moteur à combustion et d’un équipement comparable à cause de la batterie lithium-ion, le composant le plus cher d’une voiture électrique. Lors de leur exploitation, les véhicules électriques n’offrent que des avantages en termes de coûts, le courant étant généralement considérablement moins cher que le diesel ou l’essence. Comme les voitures électriques ne comportent que 3000 à 4000 pièces, leur entretien est moins onéreux. Les lubrifiants tels que l’huile moteur et l’huile de transmission deviennent inutiles. Grâce à la récupération, les freins sont rarement sollicités, si bien qu’il faut rarement les remplacer. En outre, les conducteurs de voitures électriques dépensent moins dans de nombreux cantons et auprès de divers assureurs auto.

Assurance immobilière avec E-VW

Les coûts d’utilisation inférieurs des voitures électriques sont particulièrement intéressants pour les flottes. Si un seul véhicule est moins cher à long terme, cet effet se démultiplie avec chaque véhicule supplémentaire. 

L’Assurance immobilière Berne (AIB) exploite actuellement le plus grand parc de voitures entièrement électrique de Suisse. Depuis avril 2018, les membres de la direction et les collaborateurs du service externe se déplacent à bord de 89 e-Golf qui seront remplacées par la nouvelle ID.3 ce printemps. 

L’effet constaté jusqu’à présent est significatif: les e-Golf ont permis d’économiser 126’000 litres d’essence pour 1,8 millions de kilomètres parcourus. Au lieu de 195’000 francs qui auraient été consacrés à l’achat d’essence, AIB n’a dû s’acquitter que de 106’000 francs pour l’électricité, soit une économie annuelle de 89’000 francs. Patrick Lerf, responsable financier chez AIB, constate également: «Le leasing intégral actuel comprenant l’entretien ne nous revient pas plus cher que l’ancienne méthode s’appuyant sur les notes de frais des collaborateurs utilisant leurs propres voitures.» 

Il souligne néanmoins qu’AIB n’a pas acheté sa flotte électrique pour réduire ses coûts. Il s’agissait en effet bien plus d’abaisser les émissions de CO2 de l’entreprise. Cette prévision a elle aussi été suivie d’effet: alors que les déplacements professionnels étaient responsables de 39% des émissions de CO2 en 2017, ce chiffre est désormais tombé à 12%.